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Par alrene le 26 Octobre 2017 à 00:10
La pauvre fleur disait au papillon céleste
Ne fuis pas !
Vois comme nos destins sont différents. Je reste,
Tu t'en vas !
Pourtant nous nous aimons, nous vivons sans les hommes
et loin d'eux,
Et nous nous ressemblons, et l'on dit que nous sommes
Fleurs tous les deux !
Mais, hélas ! l'air t'emporte et la terre m'enchaîne.
Sort cruel !
Je voudrais embaumer ton vol de mon haleine
Dans le ciel.
Mais non, tu vas trop loin ! - Parmi des fleurs sans nombre
Vous fuyez
Et moi je reste seule à voir tourner mon ombre
A mes pieds !
Tu fuis, puis tu reviens, puis tu t'en vas encore
Luire ailleurs
Aussi me trouves-tu toujours à chaque aurore
Toute en pleurs !
Oh ! Pour que notre amour coule des jours fidèles.
Ô mon roi,
Prends comme moi racine, ou donne moi des ailes
Comme à toi !
Victor Hugo
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